Le colloque EUROPA organisé le vendredi 18 novembre 2016 sur le thème : « Défis et enjeux de la silver économie : Quelles politiques publiques pour quels objectifs ? » a permis de dégager un angle d’étude des questions relatives à la silver économie, original et complémentaire aux approches développées jusqu’à présent : alors que la silver économie est étudiée sous un angle essentiellement sinon exclusivement économique, sociologique ou santé publique, le colloque EUROPA a développé une analyse juridique de ces questions et contribué à faire émerger un certain nombre de questions de droit posées par le développement de la silver économie.
Le projet scientifique qui est aujourd’hui proposé par EUROPA à son réseau et ses partenaires entend partir des conclusions du colloque 2016 pour les développer, les approfondir, dans le sens d’une meilleure connaissance des questions soulevées par la silver économie en France et en Europe, mais également avec l’ambition d’apporter des réponses à ces interrogations, notamment par la confrontation avec les réflexions conduites chez nos voisins européens sur les mêmes sujets.
Il se décline en un programme de recherche et des actions de formation :
Le programme de recherche : il portera sur l’étude de ce que nous qualifions d’« objets juridiques émergents » dont les contours juridiques restent mal définis, la charge conceptuelle faible, alors même qu’ils sont au cœur de la silver économie.
Ces objets d’étude nouveaux concernent :
Les différents volets de ce programme seront proposés en réponse à différents AAP :
Les actions de formation : dans le souci de donner une dimension applicative à ces réflexions, et afin qu’elles ne restent pas purement spéculatives et théoriques, les programmes de recherche élaborés par EUROPA comporteront une dimension pratique au travers de la traduction de ces travaux en actions de formation, et de la formulation de préconisations en direction des acteurs publics et privés de la silver économie ou, plus simplement qui cherchent des réponses aux questions soulevées par cette nouvelle dimension des politiques publiques.
Ce programme de recherche et les actions de formation qui l’accompagnent, pourraient être hébergés au sein d’une chaire dédiée à cet effet et réunissant l’Université de Limoges, l’ESSEC, et des partenaires privés au rang desquels le groupe La Poste.
Dans le cadre de cette chaire seront réalisés des mémoires de recherche de Master portant sur les sujets suivants :
Dans le prolongement du séminaire européen organisé le 4 octobre 2014 à Rome en partenariat avec l’Université FORO ITALICO et l’université de Limoges (Centre de Droit et d’Economie du Sport – CDES) et avec le soutien et parrainage de la Présidence du Conseil des Ministres de la République Italienne, sur le thème : « Les politiques publiques en Europe en matière de sport et d’installations sportives », EUROPA vient de définir deux axes autour desquels pourrait être construit un projet de recherche européen, qui s’inscrit dans la continuité d’une première tentative, restée infructueuse, de réponse à un appel à projet Horizon 2020 (projet CLEONDAS GARRI déposé en 2014-2015).
Les deux axes proposés par EUROPA afin de relancer une initiative dans un domaine dans lequel deux de ses partenaires disposent d’une expertise reconnue internationalement – l’Université FORO ITALICO de Rome et l’Université de Limoges – sont les suivants :
Ce premier axe repose sur le double constat de l’absence de modèle unique de gouvernance du sport en Europe, et de l’existence de facteurs de transformation, communs aux pays européens, qui modifie en profondeur ces modèles nationaux de gouvernance : le rôle central historique de l’Etat dans la gouvernance du sport, qui se recentre sur des tâches essentiellement de réglementation et de régulation ; une décentralisation forte des compétences et une intervention multi-scalaires des CT ; un rôle important donnés aux acteurs privés (fédérations ; clubs ; entreprises sportives ; « mouvement sportif » qui peut être toutefois plus ou moins structuré).
De ce point de vue, la gouvernance du sport est étroitement corrélée au modèle d’organisation territoriale de l’Etat.
Au plan de la gouvernance du sport, la réforme territoriale s’est caractérisée par :
L’efficience de ce nouveau modèle de gouvernance territorial n’est pas acquise et soulève un certain nombre de questions :
Largement traversé par la compétition, le sport est aujourd’hui un terrain d’affrontements, de rapports de force/domination entre acteurs publics.
Comme toutes les formes d’activité humaine le sport est exposé à la survenance de risques ; ces derniers sont de nature différente, et ont été renouvelés par les transformations qui touchent le sport et dont l’axe 1 entend témoigner sous l’angle de la territorialisation de la gouvernance du sport en Europe.
Une typologie des risques auxquels la pratique sportive expose peut se révéler utile afin de mieux comprendre les réponses qui y sont apportées en Europe.
L’idée serait ici d’examiner de quelles manière ces différents risques (et d’autres) sont appréhendés en Europe et, au-delà des mécanismes de responsabilité de quelle façon il y ait répondu : par la formation des dirigeants bénévoles de clubs sportifs ; par une formation adaptée aux différents types de publics donnée aux encadrants ; par une adaptation du/des régime(s) de responsabilité de telle sorte que celle-ci ne soit pas constamment mise en cause…
EUROPA collabore également à un programme de recherche lancé par l’Institut International de Recherche sur la Conflictualité (IiRCO), dirigé par Pascal PLAS, avec lequel EUROPA avait co-organisé la conférence programmée dans le cadre de son 20e anniversaire sur le thème « Construire et préserver la paix : une ambition européenne ».
Le programme de recherche dont il est question s’intitule « Transitions en espace francophone » et son premier volet sera consacré au bassin méditerranéen sous l’appellation : Transitions en Méditerranée, raccourci à l’acronyme TransMéd.
Dans ce cadre, EUROPA s’attachera à développer un volet concernant les phénomènes de transition administrative ou, plus exactement le rôle des administrations publiques dans les processus transitionnels. En effet les processus de transitions constitutionnelles ou politiques ont été largement étudiés lors de l’accession des républiques socialistes à la démocratie : les conditions politiques d’un retour à la démocratie sont donc assez largement documentées. En revanche, le rôle des administrations publiques dans la construction et la consolidation de l’Etat de droit reste un angle mort de l’analyse en science administrative.
Pourtant, cette dimension du retour à la paix civile, dans des sociétés parcourues de lignes de fractures importantes, et à la démocratie est essentielle : l’établissement (ou le rétablissement) d’institutions démocratiques ne suffit pas à lui seul, s’il n’est pas accompagné d’un puissant travail d’enracinement de ces institutions dans la société et dans la diffusion des valeurs qui sont au cœur du contrat ou pacte social.
Dans cette perspective le rôle des administrations publiques (entendues au sens d’un ensemble d’institutions publiques – nationales ; locales ; de sécurité sociale – placées sous le contrôle plus ou moins direct du pouvoir exécutif, chargées de la mise en œuvre de orientations programmatiques des responsables politiques, et responsables des principales fonctions collectives) apparaît déterminant si l’on retient les trois séries de contraintes suivantes auxquelles l’établissement et la consolidation de la démocratie est conditionné :
Les processus de transition dans les ex-républiques socialistes nous éclairent aujourd’hui sur les conditions devant être réunies pour qu’une paix durable soit construite, qui trouve ses racines dans le cœur de la Nation. Ces mêmes processus nous donnent à voir les obstacles à la (re)construction d’une administration publique gardienne de la démocratie : la superposition de structures administratives (traditionnelles et refondées), l’insuffisante déconcentration des compétences, un poids excessif de l’Etat central, l’absence de déontologie ou d’éthique dans les fonctions publiques…
L’étude de ce phénomène sera réalisée à partir des études de cas sur lesquels l’association EUROPA a travaillé dans les années 90 à la demande du Conseil de l’Europe, mais plus largement sur les travaux de l’auteur et des experts européens (représentant 22 Etats de l’Union européenne) sur les questions relatives à l’action publique en Europe.