Les politiques publiques en Europe en matière de sport et d’installations sportives
Dans la quasi-totalité des Etats membres de l’Union européenne, la politique du sport, de par son caractère transversal, se retrouve au cœur des autres politiques publiques : éducation, jeunesse, santé, sécurité, lutte contre les discriminations, prévention de la délinquance, cohésion sociale et territoriale, culture pour l’essentiel… !!! et se doit de répondre, en conséquence, à de multiples enjeux : d’ordre socio-culturel et environnemental d’une part, d’ordre économique, financier et d’aménagement du territoire d’autre part. Les équipements sportifs en constituent une illustration remarquable : outil d’aménagement du territoire et d’animation de la cité, ils sont aussi un levier de développement économique et financier des structures qui les exploitent.
L’Union ne s’y est d’ailleurs pas trompée, puisqu’elle s’est dotée à son tour, avec le traité de Lisbonne, des compétences nécessaires pour soutenir, coordonner et compléter les mesures prises par les États membres dans le domaine du sport. A ce titre, tant la Commission que le Parlement européen ont mis l’accent sur le fait que le sport contribue de manière significative à la réalisation des objectifs globaux de la stratégie Europe 2020, en tant qu’il améliore l’employabilité et la mobilité, notamment des jeunes, au moyen d’actions qui encouragent l’inclusion sociale, l’éducation et la formation. Sur le plan économique, la Commission incite les différents acteurs publics et privés à la promotion d’un financement transparent et durable du sport, ainsi qu’à une meilleure application de la législation sur les aides d’État dans ce domaine.
Par ailleurs, la rapide évolution et la diversification des pratiques sportives liées à la fois à la découverte de nouvelles technologies innovantes et à l’engouement de la population pour les sports de nature et/ou alternatifs (skate, glisse, art du déplacement) questionnent de manière constante et récurrente, non seulement la définition même d’installation ou d’équipement sportif, mais aussi la gouvernance du sport au travers du rôle et des compétences respectives des États, des collectivités locales, des fédérations sportives, des associations et des clubs, notamment dans la prise en charge de ces nouvelles pratiques non compétitives, qui conduisent également à une modification significative de l’espace et des territoires sportifs.